Les bals folks sont apparus dans les années 1970, dans la mouvance sociale d’après mai 68. Les danses elles-mêmes sont connues grâce et souvent recréées aux groupes folkloriques et à des chercheurs dits collecteurs.
En France le premier évènement nommé « Bal Folk » a été organisé en 1973 avec les groupes Grand mamou Folk, Catherine Perrier et John Wright et Phil Fromont à l’ENSEA de Clichy. Les groupes de musique trad et folkréinterprètent ou réinventent pour les danseurs les danses populaires, traditionnelles, de salon, de cour…
Un bal folk est un événement où musiciens et danseurs évoluent autour de musiques et danses d’origine ou d’inspiration traditionnelle ou ancienne, c’est-à-dire dire du folklore. On y danse, sans spectacle ni costume folklorique, sur des musiques arrangées et revitalisées selon des influences diverses. Une ambiance tonique et chaleureuse y invite à bouger et à se rencontrer. Le but est de partager un moment de musique et de danse sans prétention, d’une façon qui avait disparu avec l’industrialisation de la société.
Les musiciens interprètent des mélodies, façonnées au fil du temps par la pratique, par enrichissements, création ou récréation, et prend des accents des plus traditionnels aux plus actuels. Il n’y pas d’instrument spécifique au bal folk. On peut y trouver des instruments traditionnels (violon, accordéon diatonique, cornemuse, vielle à roue, flûte , etc.) et de nombreux instruments plus « modernes » (guitare électrique, guitare folk, guitare basse, batterie…).
Les danses proviennent de différentes régions et milieux français (Bretagne, Auvergne, Gascogne, Poitou, Alsace …) et de divers pays d’Europe (Irlande, Italie du Nord et du Sud, Pays basque, Catalogne, Suède…), parfois au-delà (États-Unis, Québec, pays de l’Est…). Les formes en sont variées : en couple, en ronde, en chaîne, en cortège, en lignes, en quadrette… Elles peuvent aussi bien être issues de la tradition paysanne (branle), parfois modernisée (rondeau en chaîne ou en couple) qu’être absolument modernes (danse de couple, cercle circassien) et sont le plus souvent transmises de façon orale, lors de stages ponctuels ou d’ateliers réguliers.